Qu’est-ce qu’un sugar daddy ? Explications honnêtes et récits réels

Rédigé par Jade Monroe · Medium · Facebook · X

On ne tape pas “qu’est-ce qu’un sugar daddy” sur Google juste parce que le mot sonne bien. Il y a presque toujours quelque chose derrière : stress financier, curiosité, une amie qui “teste pour voir”, ou encore la frustration après un énième faux profil. Dans cet article, pas de discours marketing, mais une explication honnête avec des exemples concrets et ce que la communauté en ligne en dit vraiment.

« C’est juste un homme riche, ou il y a plus que ça ? »

Quand on regarde les discussions en ligne, on voit grossièrement deux camps. Pour les uns, un sugar daddy, c’est “un homme plus âgé, financièrement stable, qui soutient une partenaire plus jeune et investit dans sa vie”. Pour les autres, c’est plutôt “quelqu’un qui pense pouvoir tout acheter, y compris tes limites”. Ces deux définitions coexistent dans les forums – et c’est exactement là que naît la confusion.

La réalité ? Un sugar daddy n’est ni un job magique, ni un méchant caricatural. C’est un rôle dans un type de relation particulier : une relation mutuellement avantageuse entre adultes, où le soutien financier et le style de vie font partie de l’accord dès le départ. Le côté sain ou toxique dépend des personnes impliquées – et du degré de clarté dès le début.

Comment les utilisateurs le décrivent vraiment : pas seulement l’argent, mais aussi un sentiment de stabilité

Dans les communautés, beaucoup de sugar babies disent en substance la même chose : “Pour moi, un sugar daddy, c’est un homme plus âgé et stable qui ne fait pas que payer, il apporte aussi un sentiment de calme”. Certains le décrivent comme un mélange entre mentor, ami et partenaire – à la différence près que l’argent et le soutien ne sont pas cachés, mais posés sur la table dès le départ.

De l’autre côté, des sugar daddies se plaignent de ce qu’ils appellent des “opportunistes pures” : des personnes qui, selon eux, disparaissent dès que l’argent est arrivé. Une frustration fréquente : des heures de discussion, des projets de rendez-vous, puis soudain il n’est plus question que de montants. Beaucoup expliquent qu’une relation de sugar daddy ne commence à être satisfaisante que lorsqu’il y a vraiment connexion, respect et plaisir – sinon, tout sonne creux.

Le rêve Instagram vs la réalité : « trop beau pour être vrai »

Si l’on croit certains memes et stories, un sugar daddy serait cet homme qui “fait un virement de 2 000 € par mois pour quelques photos et un café de temps en temps”. Dans les récits réels, on lit plutôt l’histoire d’une étudiante convaincue d’avoir trouvé quelque chose de « léger », qui se retrouve finalement face à des demandes étranges ou à du chantage émotionnel. Ou encore des accords qui commencent par “aucune intimité exigée” et qui se transforment, petit à petit, en pression explicite.

Le sentiment qui revient souvent, c’est : “ça avait l’air trop beau pour être vrai – et c’était le cas”. Des personnes racontent comment, au bout de quelques semaines, le sugar daddy veut en fait tout contrôler : savoir où tu es en permanence, critiquer tes amis, se fâcher si tu ne réponds pas immédiatement. La leçon que beaucoup retiennent : si tu sens dès le début que tu dois mettre tes propres limites de côté, ce n’est pas un sugar deal, c’est juste un mauvais deal.

Quand un sugar daddy peut-il être une bonne chose pour les deux ?

Au milieu de tous les mauvais scénarios, il y a aussi des témoignages de personnes qui disent : “Pour moi, ça a fonctionné parce qu’on a été très clairs dès le départ”. On y retrouve plusieurs éléments récurrents :

• on a parlé avant de l’accord : fréquence des rendez-vous, type de soutien, forme de la relation ;
• chacun peut dire “non” sans que cela tourne au drame ;
• la relation ressemble plus à une relation avec des règles qu’à un échange chronométré.

Certains sugar daddies décrivent ça comme “donner un coup de pouce à quelqu’un, en échange d’une connexion honnête sans jeux”. Les sugar babies qui en parlent positivement expliquent souvent qu’elles ont pu rembourser des dettes, étudier plus sereinement ou simplement souffler sans cumuler trois jobs. Ce côté-là est moins visible dans les débats, mais il existe.

Ce que ne devrait jamais être un sugar daddy

Beaucoup de frustrations ne visent pas le concept de sugar daddy en soi, mais des hommes qui revendiquent ce titre sans rien donner en retour. Par exemple : des heures de discussion, des avances pour être intime, mais dès qu’on parle soutien concret ou limites, la conversation se dérobe. Et à l’inverse, des sugar daddies se plaignent de “babies” qui demandent de l’argent après deux messages sans même vouloir se rencontrer.

Une règle de base revient souvent : si quelqu’un est obsédé par une seule chose – seulement l’argent, ou seulement le sexe – sans vouloir parler attentes, limites ou sécurité, ce n’est pas une situation saine. Un sugar daddy ne devrait être ni un distributeur automatique, ni quelqu’un qui veut contrôler toute ta vie “parce qu’il paie”.

« Ce n’est pas juste de l’escorting déguisé ? » – le malentendu qui fâche

Dans quasiment chaque discussion sur le sugar dating, la même phrase surgit tôt ou tard : “Donc c’est juste de l’escorting caché ?”. Pour beaucoup de personnes impliquées, c’est vécu comme une claque. Elles insistent sur le fait qu’une relation de sugar :

• se déroule entre deux adultes qui apprennent à se connaître sur la durée ;
• ne se facture pas à l’heure avec un tarif fixe par rendez-vous ;
• contient souvent des éléments de rencontre, de mentorat et de lien émotionnel réel.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de dérives, de pression ou de transactions limites – malheureusement, si. Mais pour beaucoup, le sugar dating ressemble davantage à une forme non conventionnelle de rencontre qu’à un service commercial pur. Tout cela doit cependant rester dans le cadre de la loi et du consentement à 100 %. Les mineurs n’y ont absolument pas leur place, point.

Pourquoi autant de gens en Belgique se renseignent en secret

Derrière les beaux feeds Instagram, il y a la réalité : loyers élevés à Bruxelles ou Anvers, études coûteuses, jobs précaires. Il n’est donc pas surprenant que l’idée d’un sugar daddy apparaisse quand quelqu’un se dit : “Je n’y arrive plus financièrement”. En Belgique, cela se combine avec la peur des rumeurs, de la réputation et des cercles sociaux assez restreints – surtout dans les petites villes.

Dans les forums, des étudiantes expliquent vouloir rester anonymes, de peur que quelqu’un de leur ville ou de leur fac les reconnaisse. Des sugar daddies, eux, craignent que leur famille, leurs collègues ou leurs clients découvrent leur double vie. D’où l’importance de la discrétion, d’accords clairs sur la confidentialité et de l’utilisation de plateformes un minimum sérieuses – des thèmes qui reviennent sans cesse dans les témoignages de ceux pour qui ça se passe “plutôt bien”.

Si vous cherchez « qu’est-ce qu’un sugar daddy », retenez au moins ceci

Que vous décidiez finalement de ne jamais toucher au sugar dating, ou d’aller plus loin, l’essentiel reste le même : garder la main sur votre vie. Un sugar daddy ne devrait jamais être une “solution” qui vous enferme dans une situation dont vous ne pouvez plus sortir. Personne – quel que soit le montant qu’il met sur la table – ne devrait pouvoir passer au-dessus de vos limites ou de votre sécurité.

• parlez des attentes, du soutien, du temps et des limites avant de vous engager ;
• écoutez votre ressenti : si vous avez une boule au ventre dès le premier jour, ce n’est pas anodin ;
• restez toujours dans un cadre légal et strictement 18+ ;
• protégez votre vie privée : pas d’adresse, pas de lieu de travail, pas de données financières envoyées à un inconnu.